Quel que soit leur domaine d’exercice précis, les travailleurs sociaux sont par définition au contact du public qu’ils doivent aider, gérer, conseiller. Des connaissances en ethnologie, une science liée à l’anthropologie et proche de la sociologie, semblent donc être de mise lorsque l’on a de telles responsabilités.
Le rôle des travailleurs sociaux
Généralement, un travailleur social est investi de plusieurs missions. En effet, il peut, dans le cadre de ses fonctions, être mobilisé pour faciliter l’insertion d’individus (adaptation à un nouvel environnement) ou pour intervenir auprès de familles, de groupes ou même prendre en charge des personnes individuelles (jeunes en difficulté, personnes âgées…). Pour avancer, conseiller et trouver des réponses, les travailleurs sociaux empruntent souvent des concepts ou des idées inhérentes à des sciences humaines comme la psychologie ou encore la sociologie. Ces concepts permettent de guider et de comprendre les individus car, en définitive, il s’agit toujours de trouver la source d’un problème donné mais également de cerner les véritables besoins et de mettre en place des projets qui pourraient permettre de passer outre. Mais ce n’est pas toujours suffisant.
Dégager de nouvelles perspectives
On note, depuis quelques décennies, l’émergence continue de nouveaux besoins sociaux (immigrations en nombre) pour qui des professionnels doivent être constamment formés. Si tout travailleur social se doit d’avoir, à l’origine, des compétences particulières pour exercer son métier, une formation qualifiante et donc de nouvelles compétences, peuvent lui permettre d’élargir son regard sur le monde et les problèmes contemporains. Une formation en ethnologie peut alors être considérée comme une discipline clef dans les cursus (formation continue ou initiale) car elle intéresse directement les travailleurs sociaux. En effet, qui dit ethnologie dit étude de différentes cultures et de nombreuses ethnies auxquelles les travailleurs sociaux pourraient avoir affaire lors de leurs missions. Ces connaissances et ce savoir sur les organisations sociales de ces peuples, sur les modes de vie et les liens de parenté qui les unissent peuvent en effet permettre d’avoir un autre regard sur leur interlocuteur, de conceptualiser les différentes émotions afin de mieux les gérer et surtout, d’éviter les a priori.